Proche des élections et en pleine guerre de l’énergie, le Président de la République Emmanuel Macron soutient les énergies nucléaires tout en manifestant sa confiance dans les énergies renouvelables.

La France, mauvaise élève de l’Europe en matière d’énergies renouvelables ?

Déjà avant la guerre de l’énergie, Emmanuel Macron préconisait la construction d’au moins six réacteurs nucléaires, dont le premier serait mis en service en 2035, et visait 100GW solaires installés pour 2050.

Cela représente la moitié de ce qui est visé par l’Allemagne d’ici 2030, et 5 GW de plus de capacité nouvelle solaire raccordée par an.

Près des deux tiers de notre consommation d’énergie sont d’origine fossile, dont une partie vient de Russie.

L’énergie nucléaire, qui n’émet pas de CO2, fournit déjà environ 70% de l’électricité française. Des études pour 8 autres réacteurs seraient lancées après 2035. Ceux-ci seraient construits et exploités par EDF. L’énergie nucléaire, disponible en continue, pourrait servir de support au développement des énergies renouvelables, plus fluctuantes.

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En décembre 2021, en France, 13,2 GW étaient raccordés. Selon les objectifs, elle devrait en compter 40 en 2028 pour pouvoir atteindre les 100 en 2050. Sa capacité solaire serait donc presque multipliée par 8. En France, on peut installer tous les ans l’équivalent de la production d’une centrale nucléaire avec le solaire selon André Joffre !

Mais la France est en retard, par rapport aux autres pays européens, sur les énergies renouvelables

L’Allemagne, l’Italie et l’Espagne produisent déjà 10GW d’énergie solaire par an, soit l’équivalent en énergie d’une tranche d’un réacteur nucléaire EPR.

Le Président reste prudent car la Chine est en quasi-monopole de production de panneaux solaires photovoltaïques, ce qui créé une incertitude sur l’avenir. De plus, le cadre est trop rigide et les différents acteurs ne sont pas assez mobilisés.

Une avancée pour le solaire en France ?

Le Président de la République souhaiterait lever les barrières réglementaires à partir du moment où les projets sont acceptés localement afin d’alléger les procédures permettant de faire naître un parc solaire. Selon lui, le solaire est moins cher, s’intègre plus facilement dans le paysage que d’autres énergies renouvelables et croit rapidement. Et effectivement, le coût de production d’un KWh solaire est moitié moins cher que celui que produiront les centrales nucléaires neuves.

Avec son discours, il reconnaît le rôle prépondérant du solaire dans la transition énergétique décarbonée et dans le futur mixte diversifié électrique. Le solaire est compétitif, moins cher que les autres énergies, et peut être opérationnel très rapidement.

Sources :

Photo : Pexels – auteur : Atypeek dgn

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