L’agrivoltaïsme, une solution pour la conversion au bio ?

 

L’agroforesterie est une pratique utilisée pour la conversion au bio des cultures céréalières intensives par exemple. Elle consiste à associer arbres, cultures et faune sur une même parcelle. Cela permet d’enrichir la biodiversité et de protéger les cultures sans recourir aux produits phytosanitaires.

Mais le changement climatique peut affecter la croissance des arbustes et de l’herbe et donc faire échouer le processus d’agroforesterie. Effectivement, il n’y a plus assez d’herbe dans les prairies en rotation, le bétail ne peut alors plus paître correctement, ce qui ne permet plus à l’exploitant de respecter son cahier des charges en agriculture biologique dans le lait ou la viande.

Les systèmes photovoltaïques sur trackers permettent alors d’apporter de l’ombre et de la fraicheur à l’herbe et aux arbustes lorsqu’ils en ont besoin, en fonction des paramètres de pousse, grâce à des données pédoclimatiques récoltées sur la parcelle avec un réseau de capteurs. Ces systèmes sont installés à 3 mètres de haut et possèdent un mode permettant de ne pas gêner le passage des engins agricoles. Les panneaux solaires peuvent alors se déployer ou se rétracter pour moduler l’ombrage au sol. Ces systèmes sont adaptés aux cultures en plein air comme l’horticulture, le maraîchage et la viticulture.

 

L’agrivoltaisme, une solution pour préserver les pollinisateurs et améliorer nos rendements ?

 

70% des fruits, légumes et noix que nous consommons poussent grâce à la pollinisation réalisée par les abeilles. Mais leurs colonies, notamment celles que nous exploitons pour le commerce (miel) sont en train d’être décimées.

L’intégration de ruches aux parcs solaires permettrait de solutionner le problème de la chute des populations d’abeilles et d’expandre les capacités d’énergie renouvelable. Les pollinisateurs présents sur les centrales solaires situées en région agricole augmenteraient le maintien de la biodiversité environnante et le rendement des cultures. Ainsi, selon l’article « Les parcs solaires se révèlent propices aux ruches d’abeilles et aux activités apicoles »,  si toutes les cultures britanniques étaient cultivées dans un rayon de 1,5 km d’un parc solaire abritant des ruches d’abeilles, la valeur des rendements de ces cultures pourrait augmenter de 80 millions de livres chaque année.

Il faudrait tout de même préserver les pollinisateurs sauvages et la biodiversité en générale en ne construisant pas de centrale solaire n’importe où, au risque d’abîmer leur habitat et de les perturber.

Préserver les pollinisateurs et utiliser l’énergie solaire, c’est préserver l’environnement et la biodiversité, participer à la transition énergétique et favoriser la production agricole ! De quoi bénéficier aux consommateurs, aux apiculteurs, aux agriculteurs et aux producteurs d’énergie !

 

Sources :

Les parcs solaires se révèlent propices aux ruches d’abeilles et aux activités apicoles. (2021, 26 octobre). pv magazine France. https://www.pv-magazine.fr/2021/10/26/les-parcs-solaires-se-revelent-propices-aux-ruches-dabeilles-aux-activites-apicoles/

https://www.pv-magazine.fr/2022/03/21/lacteur-de-la-semaine-iberdrola-detaille-sa-strategie-dans-lagrivoltaisme-en-france/

Deboutte, G. (2022c, mars 21). L’acteur de la semaine : Iberdrola détaille sa stratégie dans l’agrivoltaïsme en France. pv magazine France. https://www.pv-magazine.fr/2022/03/21/lacteur-de-la-semaine-iberdrola-detaille-sa-strategie-dans-lagrivoltaisme-en-france/

Photo : pexels – auteur : pixabay

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